4ème lundi de carême

4 Avril 2011 , Rédigé par Coolus Publié dans #Carême 2011

-Le prix des choses

Après mon rapport aux personnes, on va creuser le rapport aux choses.

Qui n’a jamais acheté quelque chose ?

Quand on achète, on regarde le prix.

Un prix, normalement, c’est la valeur de cet objet. C’est de considérer le travail de celui qui l’a fait.

Je prends un exemple. Un stylo bille. Ce n'est pas grand chose, un stylo... c'est bête, un stylo. Mais si tu n'en as pas, c'est toi qui te sentiras bête.
Sans stylo, le lapin bleu n'existerait pas. Il ne serait que dans ma tête.
(Aujourd'hui, je ne fais pas de dessin pour montrer l'importance du stylo)
Bref, tu achètes un bête stylo bille qui vaut 0,52 euro (entre parenthèses, il n’y a pas de « s » à Euro, c’est invariable). Tu te dis que tu t'es fait avoir, que c’est cher.
Si c'est cher, c’est par rapport à autre chose.
Mais si tu étais sur une île déserte et que tu devais toi-même te fabriquer ton stylo, ça ne serait pas si évident… trouver le matériel, le plastique, l’encre, la bille, le mettre en forme…

Et j’aimerais bien savoir, si une fois fabriqué, tu le vendrais 0,32 euro au premier venu.

Un autre exemple. Un billet de train. Tu râles si tu ne trouves pas un Toulouse-Paris à 20 euro. Or ça fait 680 km en distance. 20 divisé par 680 = 0,029 le Km (= pas grand-chose) Même pour 10 fois plus cher, c’est encore honnête (Non, je n’ai pas d’actions à la SNCF…). Quel est le prix que tu demanderais si tu emmenais quelqu’un de Toulouse à Paris ?

Tout ça pour prendre conscience que quand tu achètes quelque chose, est-ce que tu prends vraiment en compte le travail de la personne qui l’a faite, comme tu aimerais qu’on prenne en compte ton travail ?

Aujourd’hui, tu pourrais essayer d’estimer la valeur des choses autour de toi, si c’est toi qui avais à les fabriquer (en passant de la brosse à dents, au ticket de bus en passant par la lampe de chevet, la fourchette, le frigo, la serrure, le pantalon et la plomberie de la maison.

Tu verras, ça calme !

Careme 2011 4eme lundi